Ces travailleurs font partie du personnel du département de la protection civile d’Haïti et d’organisations humanitaires nationales et internationales actives dans le pays. Le nouveau groupe aura un statut d’association locale.
« Notre groupe veillera sur la petite flamme qui a été allumée en assurant la promotion des standards Sphère parmi les agences nationales et internationales d’aide humanitaire travaillant en Haïti », disent Rose Luce Cadot et Mimose Jeune, deux membres du nouveau groupe.
« As humanitarian workers, our job is to assist victims and lessen their suffering. Before Sphere, we were providing a service. Now, the focus has shifted to those we serve and how to fully respect their dignity. With Sphere, we are committed to serving the population in dignity. »
« Comme travailleurs humanitaires, notre tâche consiste à venir en aide aux victimes et à alléger leur souffrance. Avant Sphère, nous rendions déjà des services. À présent, notre attention se porte non seulement sur les personnes que nous secourons, mais aussi sur la manière de respecter leur dignité. Avec Sphère, nous sommes soucieux de respecter la dignité des populations que nous voulons aider. »
Le nouveau groupe de travail cherchera à améliorer encore la qualité et la redevabilité de l’action humanitaire en Haïti en faisant mieux connaître et appliquer la Charte humanitaire et les standards minimums de l’intervention humanitaire tels qu’ils sont développés dans le manuel Sphère.
Soulignant que « tous les membres du groupe sont des formateurs extrêmement occupés pendant la saison des cyclones », Rose Luce Cadot et Mimose Jeune confient qu’un financement supplémentaire pour l’appui administratif dans les six mois à venir « serait fantastique ». Après avoir examiné le travail du Projet Sphère en Haïti, le rapport d’évaluation du Projet recommande le nouveau groupe pour un soutien par les ONG internationales et nationales.
Le Projet Sphère de renforcement des capacités, représenté jusqu’à récemment par Rosario Iraola, a été mis en œuvre en Haïti peu après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et s’est terminé à la fin mai 2011. Il a assuré la formation de base sur les standards Sphère et la manière de les appliquer, formation destinée à plus de 600 travailleurs humanitaires, dont beaucoup découvraient le secteur humanitaire pour la première fois. Lors de l’évaluation de leur formation, la plupart des participants ont recommandé qu’elle soit étendue à tous les acteurs impliqués dans la crise humanitaire en Haïti, à savoir aux ONG, aux agences gouvernementales, aux médias et à la société civile.
La mise en place de l’appui Sphère pour le renforcement des capacités a pour but d’améliorer la qualité et la redevabilité de l’intervention humanitaire dans les situations de crise. La priorité est de consolider le savoir-faire local et de renforcer la capacité locale à appliquer les standards minimums du Projet Sphère ainsi que la Charte humanitaire. Les dernières mises en place ont eu lieu en Haïti (février 2010-mai 2011) et au Myanmar (suite au cyclone Nargis en 2008), en réponse aux demandes des organisations sur le terrain.
« La partie la plus difficile de ma mission a été de convaincre les agences d’aide humanitaire de la nécessité de former leur personnel aux standards humanitaires du Projet Sphère », dit Rosario Iraola. « Étant donné le contexte et l’ampleur de la catastrophe, les gens étaient débordés par la dynamique des événements, si bien qu’il restait peu de temps pour la formation et le renforcement des capacités. Mon travail a donc consisté à plaider la nécessité de former le personnel humanitaire même dans le feu de l’action face à la crise. »
Rosario Iraola se dit ravie qu’un groupe local de travailleurs humanitaires ait décidé de poursuivre la promotion des standards minimums du Projet Sphère après son départ.
« Malgré les défis qui découlent de la situation de catastrophe en zones urbaines ainsi que des problèmes structurels, sociaux et économiques du pays, le fait que le personnel humanitaire local ait créé ce groupe pour promouvoir la formation sur les standards Sphère et leur mise en œuvre montre bien que le Projet est pertinent dans le contexte haïtien. C’est là le meilleur résultat que nous pouvions souhaiter », ajoute-t-elle.