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Lancement de l’édition 2011 du Manuel Sphère dans le cadre de près de 30 manifestations de par le monde

« Les normes Sphère se sont imposées comme la référence absolue de l’aide humanitaire » a expliqué Valerie Amos, Sous-Secrétaire générale des NU aux affaires humanitaires, à l’occasion du lancement de l’édition 2011 du Manuel Sphère à New York. La version anglaise du Manuel est sortie dans une douzaine de pays le 14 avril dernier.

Le Manuel Sphère, La Charte humanitaire et les standards minimums de l’intervention humanitaire a été lancé sur près de 30 sites de par le monde, des États-Unis à l’Inde, en passant par l’Afrique du Sud et le Pakistan, sans oublier l’Australie, le Kenya et la Suisse.

« Nous avons besoin de mieux prouver notre redevabilité aussi bien aux populations sinistrées qu’aux bailleurs de fonds », a affirmé Amos. « Si nous prenons fait et cause pour les personnes dans le besoin, alors notre travail doit être capable de subir un examen attentif » a-t-elle dit avant d’ajouter « Les normes [Sphère] offrent un point de repère minimal que nous devrions tous nous employer à faire respecter ».

« Avec cette édition mise à jour, Sphère reste à la pointe de la réflexion concernant la redevabilité » a déclaré Matthias Schmale, Sous-Secrétaire général de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, lors du lancement du Manuel à Genève.

Schmale a insisté sur l’importance des normes minimales Sphère qui s’imposent comme « une contribution essentielle pour établir le dialogue avec les nouveaux acteurs de la réponse humanitaire qui ne sont pas nécessairement guidés par l’impératif humanitaire, tels que les secteurs militaire et privé ». « Nous nous sommes engagés à appliquer ces normes du mieux que nous pouvons et enjoignons l’ensemble des autres acteurs humanitaires à faire de même, dans l’intérêt des populations vulnérables ayant besoin d’une assistance » a-t-il ajouté.

Ton van Zutphen, Président du Conseil d’administration du Projet Sphère et Directeur des secours d’urgence de Vision du Monde International, a fait part de son expérience haïtienne récente aux participants du lancement organisé à Genève ; en Haïti, des dizaines de milliers de personnes ont été recrutées pour travailler dans le domaine humanitaire à la suite du tremblement de terre.

« Je reviens tout juste de Haïti où j’ai participé à un certain nombre de sessions de formation relatives aux normes Sphère » a expliqué van Zutphen. « La volonté obstinée de ces hommes et de ces femmes de s’informer » sur la façon de procéder à des interventions humanitaires « dans un souci de redevabilité et de transparence plus grand tout en visant une meilleure qualité faisait réellement plaisir à voir ».

Van Zutphen a souligné le fait que la révision du Manuel Sphère est issue d’un processus de collaboration et de consultation mené à grande échelle. « Je suis sûr que cette nouvelle édition rendra d’immenses services à un groupe grandissant de professionnels en exercice qui souhaitent améliorer la qualité de leur travail dans un contexte d’intervention d’urgence » a-t-il déclaré.

« La révision du Manuel arrive à point nommé alors que le paysage humanitaire connaît des changements rapides » a expliqué Jorge Nuño Mayer, Secrétaire Général de Caritas Europa. Nuño Mayer, qui s’exprimait à Bruxelles, a rappelé que « l’aide humanitaire et ses principes sous-jacents d’indépendance, de non-discrimination et d’impartialité, tels que la Charte humanitaire Sphère les définit, se voient de plus en plus menacés et mis à mal par des démarches politiques et sécuritaires globales destinées à répondre aux crises et aux catastrophes. »

« Sphère a une valeur normative pour Caritas ainsi que la communauté humanitaire et incarne une optimisation fantastique du niveau des interventions humanitaires sur les 10-15 dernières années » selon les dires de Nuño Mayer. « À partir de maintenant, la difficulté va consister à utiliser de manière active l’apprentissage qui a été largement diffusé dans le secteur puis intégré dans ce Manuel et à insister sur une application rigoureuse des principes humanitaires qui guident et sous-tendent notre démarche » a-t-il conclu.

Les accords prévoyant la traduction du Manuel Sphère dans d’autres langues sont actuellement en préparation. Il est prévu que le Manuel sera, entre autres, publié en portugais, hindi et bahasa.

La Charte humanitaire, qui énonce les principes clés de l’action humanitaire et établit le droit des populations à vivre dans la dignité, à bénéficier d’une protection et d’une aide, incarne la pierre angulaire du Manuel. Les normes minimales constituent une « compilation » des meilleures pratiques du secteur ainsi qu’une expression pratique de ces principes clés.

Dans son édition 2011, la Charte humanitaire a été totalement remaniée tandis que plusieurs normes ont été modifiées et restructurées en profondeur.

La nouvelle édition est plus axée sur la protection et la sécurité des populations sinistrées. Elle examine des problèmes émergents comme le changement climatique, la réduction des risques liés aux catastrophes, les catastrophes en milieu urbain, l’éducation ainsi que le relèvement précoce des services, des moyens d’existence et de la capacité à gouverner des communautés sinistrées. La compréhension et le soutien des initiatives locales mises en place pour intervenir lors des catastrophes constituent une priorité qui se retrouve tout au long du Manuel. Il en va de même pour le renforcement des moyens dont disposent les acteurs locaux.

La révision de grande envergure ayant donné naissance à l’édition 2011 a mobilisé un grand nombre de particuliers et d’organisations du secteur humanitaire, parmi lesquels plusieurs agences onusiennes.

Le Manuel Sphère a vu le jour sous l’impulsion d’un groupe d’organisations non gouvernementales du secteur humanitaire ainsi que du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ce document a été traduit dans plus de 20 langues depuis la parution de sa première édition d’essai en 1998, s’imposant ainsi comme l’ensemble de normes relatives aux interventions humanitaires jouissant de la meilleure reconnaissance et de la plus grande notoriété à l’échelle internationale.