
A Amman, des travailleurs humanitaires du Moyen-Orient et d’Afrique du nord ont présenté leurs expériences d’utilisation de Sphère.
Par Christine Knudsen, directrice du Projet Sphère
Je continue à être très impressionnée chaque fois que je rencontre un de nos collègues qui, travaillant dans son propre pays et sa propre région, au sein de sa propre organisation et de ses communautés, parle en faveur de la qualité et de la redevabilité, et cherche à obtenir de réelles améliorations dans la prestation de l’aide humanitaire.
Mes rencontres avec les points focaux Sphère, un jour , un autre celui du Pakistan, de la Turquie ou du Népal, ont été pour moi une considérable source d’inspiration. J’ai non seulement appris quels sont les défis fréquents qu’ils doivent relever sur le terrain, mais aussi comment chacun d’entre eux adapte les standards Sphère à son propre contexte et à ses propres besoins opérationnels. Cette sorte de créativité sur le terrain est enthousiasmante et un aspect que, je l’espère, nous pourrons non seulement soutenir mais aussi contribuer à élargir à l’avenir.
Il y a à peine quelques semaines, à Amman, nous avons eu l’occasion d’écouter un groupe de travailleurs humanitaires, venus de 11 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, présenter leurs expériences de ce que signifie l’utilisation de Sphère avec des autorités nationales et locales, avec des communautés, avec le système formel de clusters et même dans le cadre de la formation d’enfants et de jeunes aux interventions humanitaires !
On trouve dans cette région plus d’un tiers des besoins humanitaires totaux, selon les estimations. Dans ce contexte, l’engagement des points focaux et de leurs organisations respectives pour former, autonomiser, préconiser et influencer, ce dans un contexte de crise persistante, est inestimable.
Dans le cadre de leurs efforts, ils peuvent observer tout ce que change leur travail dans la vie des personnes dans le besoin, peut-être pas tous les jours, mais certainement sur la durée et dans le cadre des crises de ces dernières années à Gaza, en Irak, en Syrie, en Égypte et en Libye.
Les enseignements et les expériences partagés durant l’atelier d’Amman ont fait ressortir le potentiel qui existe dans la région, non seulement pour renforcer la qualité des interventions humanitaires à cet endroit, mais aussi pour influer sur les pratiques et les politiques bien au-delà de leurs frontières.
Sur la base de cette réunion et de réunions similaires auxquelles nous avons déjà assisté , nous sommes prêts à véritablement élargir le réseau Sphère et à relever les défis en présence ensemble, aux côtés de chacun des points focaux.
J’ai hâte de partager avec vous les aspects de leur travail qui m’inspireront au cours des mois à venir !